PubGazetteHaiti202005

Le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunira ce mardi sur la crise en Haïti

@UN

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies se réunira ce mardi matin sur la crise en Haïti, selon les informations rapportées par les médias internationaux. Ce sera l’occasion pour la Représentante spéciale et cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) ,Helen La Lime,  de faire l’exposé sur les développements récents et le rapport de 90 jours du Secrétaire général sur le BINUH.

 

Alors que le Premier Ministre Ariel Henry se trouve en Argentine pour le  VIIe Sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), le Conseil de Sécurité des Nations va tenir ce mardi une réunion sur la crise en Haïti. 

 

Selon les médias internationaux, la cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti Helen Lalime sera de la partie pour exposer le travail accompli par le BINUH peu après le renouvellement de son mandat et le rapport du Secrétaire Général de l’ONU.


Dans ce rapport rédigé le 17 janvier et rendu public lundi 23 janvier 2023, le Secrétaire général de l’organisation des Nations Unies (ONU) a peint un tableau sombre de la situation en Haïti sur les plans social, politique et économique. Dans la foulée, Antonio Guterres demande encore une fois le déploiement de toute urgence d’une force armée spécialisée internationale en Haïti.


« Bien que le blocage du terminal pétrolier de Varreux ait pris fin, je réaffirme qu’il faut de toute urgence déployer une force armée spécialisée internationale, comme je l’ai expliqué dans la lettre que j’ai adressée le 8 octobre au Président du Conseil de sécurité », écrit le secrétaire général dans ce rapport dans la partie observations.

Antonio Guterres estime qu’à l’heure où l’opinion publique salue largement les avancées relatives aux mesures de sanctions imposées par le Conseil, il faut rétablir l’état de droit afin que le peuple haïtien puisse exercer ses droits politiques et civils, notamment le droit de voter en toute sécurité lors d’une élection générale. « Il est vital que les routes principales et les installations essentielles restent accessibles pour que l’État soit à même de fonctionner et de protéger les Haïtiens et les Haïtiennes de sorte qu’ils puissent vivre leur vie en toute sécurité », dit-il. Cette déclaration du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies survient quelques jours après que l’ambassadeur du Canada aux Nations Unies Bob Rae ait jugé qu’une intervention étrangère en Haïti n’apporterait pas les résultats escomptés. « Une intervention militaire majeure en Haïti n'aurait pas d'impact durable », selon Bob Rae, l'ambassadeur du Canada aux Nations unies. Il affirme, en effet, qu’une intervention militaire étrangère en Haïti aurait peu d'impact à long terme et que les discussions se poursuivent afin de déterminer l'aide qu'Ottawa et ses alliés pourraient offrir pour ramener la paix dans le pays. Le diplomate soutient qu'entre 1990 et 2000 l'ONU est intervenue militairement plusieurs fois en Haïti, mais cela n'a pas contribué à une stabilité durable. « Nous devons admettre qu'il y a eu une histoire de ce que j'appellerais des interventions militaires à grande échelle qui n'ont pas fonctionné », a déclaré M. Rae.
Selon les médias dominicains, le ministre dominicain des affaires étrangères Roberto Alvarez est déjà aux États-Unis pour participer à cet énième conseil de sécurité sur Haïti. Alvarez doit exposer la position de la République dominicaine selon laquelle, malgré les nombreuses réunions tenues et les résolutions adoptées par ce Conseil, aucune réponse adéquate n'a été donnée compte tenu de la gravité de la situation.

Cette réunion aura lieu conformément à la résolution 2645 du Conseil de sécurité, qui stipule que la question liée à la crise en Haïti sera débattue dans cet organe tous les trois mois ou lorsqu'un membre demande une réunion spéciale comme en décembre 2022.

La session régulière fait partie de l'effort pour essayer de trouver un moyen de sortir de la crise constante qui affecte particulièrement la population des principaux centres urbains haïtiens.

 

 


Par: Daniel Zéphyr

Category

Politique

Culture

Economie

Sport